Le Français est le sniper dont Ge/Servette avait besoin. L’ancien joueur de NHL se réjouit de retrouver le puck aux Vernets
Les filets des Vernets et des patinoires en Suisse peuvent se mettre à trembler, il arrive! C’est une véritable machine à scorer qui débarque ce mardi matin à Genève. Stéphane Da Costa déboule en effet avec son lasso et sa cape de Zorro, attendu impatiemment par une équipe qui n’a marqué que 26 buts en 14 matches en ce début de cette saison. Le Franco-Polonais de 28 ans a signé un contrat jusqu’au terme de l’exercice avec Genève-Servette.
«C’est l’un des joueurs les plus talentueux d’Europe et il représente exactement ce dont nous avons besoin pour franchir un cap dans notre jeu», se réjouit le directeur sportif Chris McSorley qui le pistait depuis quelques années, quand il évoluait en Amérique du Nord.
Parti un jour d’Amiens tenter sa chance aux Etats-Unis alors qu’il n’avait que 17 ans, il s’est vite forgé un caractère de battant dans le désert du Texas. Avant de rebondir à Ottawa où il a disputé 47 parties en NHL avec les Sénateurs (11 points de 2011 à 2014). Et de poursuivre sa carrière il y a trois ans avec le CSKA Moscou.
Avec 96 points (46 buts) en 94 matches de KHL à son compteur, ce tireur d’élite francilien arrive à Genève avec une belle réputation de sniper. «C’est un joueur que les fans vont apprécier parce qu’il est très électrisant, raconte Sébastien Beaulieu, qui l’a connu en équipe de France où il entraîne les gardiens. Il est très porté sur l’offensive et peut générer des opportunités à lui tout seul. Autant en KHL qu’en équipe de France, c’est le leader incontesté de l’offensive de son équipe et il rend les joueurs autour de lui bien meilleurs.»
Dans la sélection tricolore où il marque à chaque fois qu’il enfile le tricot bleu blanc rouge (42 points/17 buts en 41 convocations), on l’appelle le Magicien. Infatigable travailleur, perfectionniste, le plus grand talent qu’a connu le hockey français depuis Philippe Bozon est aussi à l’aise au centre qu’à droite. Techniquement, il sait tout faire.
Opéré cet été à la suite d’un souci urinaire, l’international français a hâte de revenir au jeu. On l’a contacté alors qu’il se trouvait encore en Pologne avec son épouse.
«Je sais qu’on m’attend ici comme le sauveur mais quand je regarde les noms de mes futurs coéquipiers, je constate qu’il y a vraiment une bonne équipe à Genève. Je pense qu’on va bientôt décoller», assure le goleador qui connaît bien Craig Woodcroft pour l’avoir croisé en KHL. «J’ai aussi joué plusieurs fois contre la Biélorussie avec l’équipe de France alors qu’il en était encore le sélectionneur.»
C’est un des éléments qui l’ont poussé «sans hésitation» à s’engager aux Vernets. «Mais pas seulement, précise l’attaquant. En Suisse, Genève, c’est le club de référence qu’apprécient les Français. C’est là où j’ai toujours voulu venir jouer. Il y a eu Philippe Bozon, Yorick Treille, Laurent Meunier et Kevin Hecquefeuille, mais aussi Jimmy Omer et Floran Douay que je me réjouis de revoir.»
«Pour chercher le titre…»
Dans quelle forme arrivez-vous à Genève? Etes-vous prêt à jouer rapidement?
Je ne peux pas encore vous dire quand je serai opérationnel, on verra à mon arrivée. Mais ce qui est certain, c’est que je ne jouerai pas contre Davos ce mardi soir.
A part vos matches contre l’équipe de Suisse, avez-vous déjà eu un aperçu du niveau helvétique?
C’est un niveau aussi bon que la Suède et la Russie. Le hockey sur glace est un gros sport en Suisse avec de très bons joueurs et des fans connaisseurs, très intéressés. J’ai parlé aux gars de l’équipe de France qui ont joué ici. Ils m’ont dit que l’ambiance était incroyable.
Vous n’avez signé qu’un contrat d’une saison. Pensez-vous toujours à un retour en NHL?
Il y a toujours un espoir, pourquoi pas. Vous savez, la NHL, c’est le rêve d’un joueur de hockey! Mais en attendant, je vais faire en sorte d’aller chercher le titre pour les fans, qui le méritent. Comme je n’aime pas perdre, je veux tout faire pour aider l’équipe à avoir le plus de succès possible…