15 décembre 2017

Les Aigles tenaient leur os, mais se sont quelque peu oubliés dans le troisième tiers. Un seul point et quelques regrets pour la série

 

La jolie série s’est achevée aux Vernets. Après quatre victoires de suite, Genève-Servette s’est incliné aux tirs au but contre un Zoug qui s’est réveillé sur la fin. Dommage pour des Aigles qui menaient 3-1 et qui auraient pu signer un cinquième succès d’affilée. Avec ces trois points si précieux eu égard au classement. Ils attendront ce soir et le déplacement à Lausanne pour réagir.

 

C’est d’abord en étant disciplinés que les Aigles ont commencé la partie. Et malgré cette affreuse faute, cette charge de Larri Leeger sur Juraj Simek: projeté la tête en avant dans la bande, l’attaquant grenat se relèvera heureusement sans être touché. Et Leegar de finir prématurément au vestiaire? Même pas. Les arbitres ont simplement décidé d’une pénalité de 10 minutes. Exactement la même que pour un Mercier qui a osé manifester trop fort son mécontentement… Passons.

 

Si Zoug menait sans même l’avoir mérité (en exploitant la punition infligée à Traber), c’est Jacquement qui allait remettre les pendules à l’heure, servi par Richard. Après tout, quand on est capable de revenir de 3-1 à 3-3 à Berne, pour s’imposer en prolongation, comme à Lugano, ce n’est pas un but d’écart qui allait faire craindre le pire. Et quand on peut se passer de Tömmernes et Fransson, ainsi que de son entraîneur Woodcroft, c’est aussi parce qu’un vent nouveau souffle.

 

C’est durant le deuxième tiers que ces nouvelles dispositions se sont affirmées un peu plus encore. C’est Simek qui allait prendre sa revanche après avoir digéré pour de bon sa charge (28e 2-1). Avant que Jacquement, encore lui, n’enfonce le clou dans la minute suivante pour donner deux longueurs d’avance aux siens. De quoi déboussoler un Zoug tristounet. Et peu apte à saisir sa chance quand elle se présente, comme à la fin de ce deuxième tiers. Avec deux pénalités sifflées contre Bezina puis Spaling (faute bête en la circonstance), Ge-Servette se retrouvait à cinq contre trois. Il fut un temps, pas si lointain, ou les Grenat se seraient écroulés. Ils font désormais corps. Zoug? Incapable de trouver la faille face à un Giovannini – préféré à Descloux - – qui a multiplié les parades (et quelques renvois dangereux).

 

Vilain troisième tiers…

 

Seulement voilà. Zoug n’allait pas en rester là, les Aigles allaient s’égarer un peu dans le troisième tiers et, comme s’ils s’étaient passé le mot pour favoriser ce mouvement, les arbitres devaient aussi forcer le trait, infligeant trois pénalités de suite à Schweri, Simek et Bezina, sans que la clarté ne guide réellement leurs choix. Le 3-2 de Roe réveillant les Zougois était signé Schlumpf, qui profitait d’un dégagement raté de Mercier pour tromper Giovannini à la 54e. En route pour la prolongation, avec un tir sur le poteau de Richard. Et pour les tirs au but ensuite. Avec, au bout du suspense et des regrets pour les Aigles, la finition de Josh Holden, toujours et encore là. Un point c’est déjà ça pour les Grenat? Une bien trop maigre consolation, au fond.

 

À noter aussi qu’avant ce match, une séance entre les investisseurs de la nouvelle patinoire et le Comité de pilotage de l’État a eu lieu. Pour évoquer un projet sans appel d’offres, bien sûr. Un premier contact qui s’est bien déroulé et qui en appelle d’autres. Il serait bien de faire vite, effectivement. Parce qu’il se murmure aussi que la trésorerie du club a sévèrement le souffle court en ce mois de décembre…