28 novembre 2017

Les Aigles, qui ont dominé les Lions, s’inclinent en prolongation. Avant de prendre la route d’Ambri, Da Costa était en éruption!

 

Il n’y a pas que le volcan à Bali qui soit en éruption. Dans les hautes sphères dirigeantes de Ge/Servette on craint aussi que cela explose tout prochainement si le projet de la nouvelle patinoire devait capoter. Selon des personnes bien informées, de nombreuses factures seraient en souffrance et les caisses pratiquement vides. On en est même à racler les fonds de tiroir pour pouvoir rembourser un abonnement général d’un joueur. Ce joueur, ce n’est pas Gerbe même si Gillis et ses sbires aimeraient le voir dans un train, tout comme Vukovic, Antonietti et Mercier qu’on cherche à vendre pour diminuer la masse salariale. Selon la RTS, il manquerait plus de 1,5 million…

 

Or si d’aucuns évoquent même la menace d’une faillite imminente, sur la glace, en revanche, l’Aigle n’est pas encore mort. Bien au contraire. Même si on se pose encore beaucoup de questions quant aux choix parfois surprenants du coach – qui ne cesse de chambouler constamment ses lignes –, il y a de la vie dans son équipe qui continue de grappiller des points sur la route: qui a dit qu’il valait mieux suivre le bon chemin en traînant la jambe plutôt que le mauvais d’un pas ferme? Il s’en est fallu de peu, de quatre petites minutes, pour que les Grenat ramènent le pactole du Hallenstadion contre le deuxième du classement. Et pourtant il y avait de quoi craindre le pire quelques minutes avant le premier engagement…

 

«Pourquoi Ge/Servette joue-t-il avec un gardien d’opérette?» Cette question a été posée au chef de presse avant le début de la rencontre. Connu dans le milieu pour son côté provocateur, le journaliste polémiste Klaus Zaugg, n’avait pas compris pourquoi Craig Woodcroft avait préféré placer devant sa cage Remo Giovannini plutôt que Robert Mayer. Gardien ayant l’habitude normalement d’évoluer en LNB, ce Grison de 26 ans (23 matches en LNA) a été engagé pour tenir la porte devant le banc en attendant le rétablissement de Bays. Mais ce lundi, surprise du chef, c’est lui qui a eu l’honneur de repousser les assauts des attaquants zurichois. Il n’avait plus connu cet honneur en LNA depuis le 16 février 2013 avec Langnau. «Il dit ce qu’il veut, moi j’ai fait de mon mieux sur la glace, a répondu Giovannini tout sourire. C’était une bonne expérience. Si j’ai donné beaucoup de rebonds, toute la défense a bien travaillé devant moi, elle m’a donné confiance.»

 

Comme les Aigles jouent ce soir à Ambri leur quatrième match en cinq jours, le coach des Vernets avait estimé que son goalie titulaire serait bien plus utile en Léventine dans une confrontation directe. Avait-il senti aussi que ces Lions, qui restaient sur deux défaites à domicile (contre Davos et Langnau) étaient prenables? Toujours est-il qu’après un premier tiers timide où Roman Wick avait donné une longueur d’avance aux Zurichois, les Genevois, avec un bon Tömernes et un Spaling qui a inscrit son 3e but en 4 matches, ont su revenir avec leur «gardien d’opérette»! Ils auraient même mérité de ramener la totalité de l’enjeu: «Je trouve nul qu’on dise que c’est un bon point, pestait Stéphane Da Costa. On va partout pour gagner! C’est une mentalité, ça s’apprend!» Auteur de deux points hier, le Français est déjà en éruption avant de faire la connaissance de la Valascia d’Ambri ce mardi…