9 janvier 2016

Après une longue absence, le Viking retrouvera, ce soir à Berne, sa place en défense. Son boss va devoir prendre une décision difficile

 

C’est un Chris McSorley tout sourire qui nous accueille dans son petit bureau alors que ses hommes sont sous la douche ou dans le local du physio. Il ouvre un de ses tiroirs et nous tend sa carte de visite. C’est un de ses classiques préférés. «Regardez derrière, il est écrit, en tout petit, qu’un coach se réserve toujours le droit de changer d’avis.»

 

Alors que l’entraînement vient à peine de se terminer, une première tendance semble toutefois se dessiner par rapport à la présence de ses quatre étrangers sur la glace ce soir à Berne. Lorsque les Servettiens ont travaillé les situations spéciales hier matin, Matt Lombardi n’y figurait pas. A sa place, il y avait Johan Fransson, qui met McSorley dans l’embarras du choix. «Aux joueurs surnuméraires de mettre leur ego de côté», souligne l’Ontarien conscient qu’il aura besoin de toute sa légion étrangère pour jouer le titre. «Mais, répète-t-il, je n’ai pas encore pris
ma décision.» S’il le dit…

 

Il a manqué 11 parties

 

Une chose est certaine: Johan Fransson va retrouver sa place à côté d’Eliot Antonietti. Le Suédois de 30 ans (14 points en 23 matches cette saison) avait livré sa dernière partition le 21 novembre à Fribourg (victoire 4-2) avant de soigner une microfracture sous la plante du pied. «Je me suis assez reposé, soupire- t-il. Je me réjouis de revenir en jeu car lorsque tu es touché dans ta chair, loin du vestiaire, tu te sens un peu mis à l’écart.» 

 

Alors que ses petits camarades ont joué onze parties sans lui (7 victoires, 4 défaites), l’ex-joueur de Davos et de Rapperswil a dû se faire parfois violence lors de sa rééducation, lorsqu’il s’est agi de prendre son mal en patience. «J’ai effectué de nombreuses heures en salle de force, mais le plus difficile c’était de s’asseoir en tribunes et de se sentir impuissant quand il aurait fallu sauter sur l’aire de jeu pour aider les copains, poursuit ce coéquipier exemplaire. Alors oui, de savoir que je vais pouvoir remettre mon maillot dans ce vestiaire fantastique
me redonne le moral.»

 

Jenny, son épouse, est selon lui heureuse qu’il puisse à nouveau exercer son métier. «Au début, elle trouvait sympa qu’on passe des soirées en famille, sourit le père de Tindra, Troy et Otis, mais à la longue, elle m’a avoué qu’elle en avait un peu ras-le-bol de ma présence à la maison les jours de match.»

 

Améliorer le power play

 

Si les Servettiens se rendent ce soir dans la capitale en pleine confiance avec un beau 3e rang, ils ne seront pas mécontents de récupérer leur Viking, surtout en power play, où à l’instar de Timothy Kast, il a beaucoup manqué en situation spéciale. «J’ai trouvé que les gars s’étaient toutefois bien débrouillés sans moi, plaide-t-il. J’espère que je vais contribuer à un nouveau succès dès ce samedi à Berne où il faut s’attendre à un match très difficile, très physique. Même si notre adversaire est actuellement mal classé, cela reste une sacrée équipe.»

 

«Jouer tous les matches»

 

L’international suédois, qui a des fourmis aux pieds, est prêt à montrer à son boss qu’il mérite sa confiance. «Comme les quatre autres étrangers, je n’ai pas envie de me retrouver dans les tribunes, clame-t-il. Je veux jouer tous les matches. Mais s’il faut être surnuméraire, je me plierai à la décision du chef. Il y a un bon groupe de mercenaires dans l’équipe et je n’aimerais vraiment pas être à la place de Chris!» Si sa présence semble pour l’heure indispensable, Fransson sait aussi que McSorley peut vite changer d’avis…

 

Power-play

 

L’affiche Ge/Servette (3e) s’en va guerroyer ce soir à Berne (à 19 h 45). La partie sera dirigée par MM. Eichmann et Vinnerborg. Foot en salle Privé de glace en raison du tournoi indoor de
football ce week-end aux Vernets, la deuxième confrontation qui était prévue hier à Genève contre les Ours se disputera le 19 janvier.

 

2 à 1 pour les Aigles Les deux formations se sont affrontés à trois reprises cette saison: les Genevois se sont imposés deux fois sur leur patinoire (5-4 et 4-2) et les Bernois à une reprise à la PostFinance Arena (3-2). 

 

A l’infirmerie Il ne reste plus que Tim Traber, Timothy Kast et Cody Almond (il devrait être de retour au début de février) qui soient hors de combat, A Berne, on s’y bouscule: Bührer, Blum, Ebbett, Jobin, Kobasev, Kreis, Ness, Smith, Kousa et Untersander sont blessés.

 

Retours Les Grenat enregistrent ceux de Johan Fransson (rétabli) ainsi que de Damien Riat et de Noah Rod (revenus de Finlande des Mondiaux M20). Gauthier Descloux évoluera avec Ajoie.

 

Quel sera l’étranger en tribune? Avec le retour de Johan Fransson, Chris McSorley doit trancher entre l’expérimenté Matthew Lombardi, Tom Pyatt et sa finesse de jeu, son top scorer
Matt D’Agostini ou Jim Slater, le roi des engagements. «Il y a beaucoup d’équipes qui aimeraient connaître nos problèmes», se marre Chris McSorley.