27 octobre 2017

Sa vilaine blessure est définitivement oubliée. Le portier des Aigles attend Langnau de pied ferme, ce vendredi soir aux Vernets

 

C’était un mois de juillet qui aurait dû couler ses jours paisibles dans l’insouciance, comme d’habitude. Il faut croire que la fatalité en avait décidé autrement pour Robert Mayer. Un tour en quad, une embardée, une vilaine blessure: côtes brisées, poumon perforé, affreux coup du sort pour un gardien privé de glace pour de longues semaines. «Oui, mais ma devise est simple et je m’y suis tenu, explique-t-il: quand tu tombes, tu dois te relever.»

 

Trop simple pour être vrai? La maxime résume toute la philosophie qu’elle porte. Alors parlons-en avec Robert Mayer directement.

 

Robert, comment encaisse-t-on le coup, quand cet accident vient vous frapper peu avant reprise des entraînements?

 

D’abord, il faut se dire que c’est la vie. Et que tout ne se passe pas toujours comme tu le souhaites. C’est comme cela que j’ai accepté la chose. Mais sitôt après l’accident, j’ai également décidé de prendre tout cela de la façon la plus positive. Je me suis dit que c’était l’occasion de réinventer mon corps, mes muscles. Cela m’a aidé à revenir rapidement, tout compte fait. Ça et le staff médical: les docteurs, les physios. Je ne dirai jamais assez combien ils ont été un précieux soutien. Ils ont réalisé un fantastique travail pour moi.

 

Durant votre convalescence, il y a eu tous ces matches que vous avez regardés des tribunes, sans pouvoir aider l’équipe…

 

Oui et ce n’était pas agréable. J’étais plus nerveux que quand je suis sur la glace. Mais là aussi, cela m’a permis d’avoir une autre approche des choses, de porter un regard différent sur ce qui se passait. C’est à ce moment que je me suis dit que j’allais revenir vite en étant prêt à jouer mon meilleur hockey.

 

Pas de doutes quant au fait de revenir au sommet après ce grave accident?

 

Non. J’étais bien encadré. C’est le staff médical qui m’a fait comprendre qu’il fallait travailler encore et encore avant de retrouver la glace pour revenir vraiment dans les meilleures conditions. Si je m’étais écouté, j’aurais rejoué plus tôt… Mais non, je n’ai jamais douté. Ni de moi ni de Genève-Servette.

 

Pourtant les Aigles ont connu bien des turbulences, touchant même le fond à Lausanne et contre Ambri, avant d’aller mieux maintenant. Vous ne doutiez pas à ce moment?

 

Pas vraiment, non. Parce que le système de jeu a en fait toujours fonctionné à 5 contre 5. Ce sont les situations spéciales qui étaient à l’origine de nos soucis. Sans oublier nos nombreux blessés. Et on savait que quand ces problèmes-là seraient réglés, tout pourrait aller mieux. Et c’est le cas désormais.

 

Vous êtes donc optimiste pour l’avenir, non?

 

Oui, Genève-Servette est une très bonne équipe. Avec des jeunes très talentueux, ils en ont fait la démonstration à Berne, par exemple. Il y a beaucoup de blessés, mais cela montre que nous avons une belle profondeur de banc. Et ça, c’est très important sur la longueur d’une saison. Nous pouvons être ambitieux.

 

Et vous: quelles sont vos ambitions propres?

 

Les mêmes qu’avant mon accident, en fait. Je veux aller loin avec Genève-Servette en play-off cette saison. Et puis, plus personnellement, j’aimerais faire partie de l’équipe de Suisse lors des Jeux olympiques de février. Tout ça aussi je me le suis répété tous les jours à l’entraînement, avant de retrouver la glace.

 

Power-play

 

L’affiche Ge/Servette-Langnau, patinoire des Vernets, coup d’envoi à 19 h 45 ce vendredi soir.

 

Les absents Les Aigles sont toujours privés de Bays, Mercier, Douay, Massimino, Schweri, Romy et Rod, blessés. Ainsi que de Da Costa, pas encore prêt physiquement. Traber est suspendu.

 

De retour Au rayon, bonnes nouvelles, les Grenat pourront compter sur le retour de Nathan Gerbe. Ainsi que, très probablement, sur celui de Nick Spaling.

 

Opération peluches C’est la tradition depuis janvier 2006: l’opération peluches est de retour. Ce vendredi soir, vous êtes invités à venir aux Vernets avec une belle peluche. La suite est connue: au premier but de Genève-Servette, tout le monde lance sur la glace son cadeau. Cela permet en moyenne de récolter près de 7000 peluches, qui seront distribuées ensuite aux enfants hospitalisés ou dans le besoin. Une belle opération qui fait toujours chaud au cœur.

 

Le mot de Woodcroft «Vous avez parlé de troubles pour relater la situation dans laquelle était Ge/Servette il n’y a pas si longtemps. Je dirais plutôt que nous avions une phase de transition à traverser, je m’y attendais. C’est une phase durant laquelle il a fallu apprendre un nouveau système, le tout avec beaucoup de joueurs clés blessés, ce qui n’a rien arrangé. J’ai le sentiment que maintenant la compréhension est meilleure et donc la confiance aussi. Nous allons encore nous améliorer.»