28 septembre 2017

Le Genevois, qui n'a pas été retenu par les Sharks de San José, n'est pas déçu mais tout heureux de retrouver les Aigles. Il est tout excité de jouer ce jeudi soir contre Zurich.

 

Comme Damien Riat, débarqué la semaine dernière du Nouveau Monde avec des souvenirs plein la tête, Noah Rod est revenu de San José à Genève avec un large sourire. S’il espérait être retenu avec les Sharks et rester en NHL, le Genevois n’est pas déçu pour autant. «Non pas du tout, assure-t-il. C’était vraiment une belle expérience. J’ai pu me rendre compte que ce n’était pas non plus sorcier là-bas.»

 

Celui qui a d’ores et déjà signé un contrat de trois ans avec l’organisation de Californie a tapé dans l’oeil de son General Manager, content de sa performance. «Mais, précise Noah, il y avait des gars plus âgés que moi et c’était à eux de passer avant moi. C’est la politique du club. Ils m’ont dit que je devais être patient, que mon tour viendra.»

 

Noah, combien de matches avez-vous joué en Amérique du Nord?

 

Trois matches avec les rookies et deux avec la NHL.

 

Et quelle a été votre impression lorsque vous avez été aligné dans la formation des Sharks?

 

Que cela na ne va pas plus vite qu'ici. C’est un autre hockey car la patinoire est plus petite qu’en Europe, je dirais même que c’est presque un autre sport. Il y a de très bons joueurs là-bas mais en Suisse aussi. La seule différence est que les défenseurs sont plus gros et plus grands. Dans les dernières semaines du camp ce n’est plus une question de niveau, tout le monde est bon. C’est juste une question de place à prendre. Et d’avoir la chance d’être là. Il y avait une place de libre parce qu’ils ont échangé un bagarreur mais c’était un bagarreur qu’ils recherchaient moi je ne pouvais pas la prendre cette place. Il faut un bon timing. Mais je suis content de ce que j’ai fait et de ce qu’ils m’ont dit.

 

Etes-vous prêté par San José à Genève?

 

Disons que quand je suis en Europe, j’appartiens à Genève et lorsque je retourne aux Etats-Unis, c’est avec les Sharks de San José.

 

Logan Couture, que vous avez côtoyé, se souvient-il de son passage à Genève?

 

Oui, il me parle de Ge/Servette et me demande quels joueurs sont encore là.

 

Quand allez-vous retourner à San José?

 

Je ne le sais pas encore mais certainement en fin de saison même si j’aimerais vraiment me donner la chance d’aller aux championnats du monde. Sinon, ce sera au mois d’août prochain.

 

En attendant, vous êtes à Genève qui a bien besoin de vous pour marquer des buts...

 

Mais pour cela il faudrait déjà que je passe une nuit complète car avec le jet lag, je me couche à 23 h et je me réveille à 3 h du matin! Mais comme je l’ai dit, c’est un bonheur d’être là, de voir tous les gars que je côtoie depuis quatre ans. Et quand on part de chez soi, ça manque. J’espère amener une nouvelle énergie. On a un bonne équipe, il faut que ca marche. On a des bonnes idées pour cette saison. Je sais que ce n’est pas bien parti mais je pense qu’on travaille des choses justes à l’entrainement. Je suis excité de ce retour.

 

Avez-vous suivi les résultats de votre club à distance?

 

Bien sûr. Comme on disait, tout a changé et il faut un temps d’adaptation. Je pense que le système est bon, les joueurs et l’organisation aussi. Tout doit se mettre ensemble, que la mayonnaise prenne.

 

Et ce jeudi c’est Zurich aux Vernets, une équipe qui a également besoin de points, comme vous...

 

Dans ce championnat, tu peux perdre contre le dernier le samedi et gagner contre le leader le dimanche. Toutes les équipes se valent. A nous de faire le boulot.

 

Avez-vous amené votre confiance qui vous a permis de briller en Amérique du Nord?

 

Oui mais sur la glace c’est encore compliqué pour moi. J’étais en forme là-bas mais avec le décalage horaire et tout ce qui s’est passé m’ont un peu cassé. Je le ressens à l’entraînement mais une fois que j’aurais retrouvé le rythme , j’espère amener quelque chose de plus à mon équipe.

 

Son coach Craig Woodcroft en est convaincu. «Il va nous amener sa vitesse, sa dimension physique et son éthique de travail. Il a la capacité de marquer des buts, ce qui nous manque actuellement.»

 

Le coup d’envoi est prévu ce jeudi soir à 19 h 45 aux Vernets.