28 septembre 2016

Lors du premier tour de la Coupe, les jeunes pousses de McSorley ont pu se mettre en avant. Ge/Servette n’a jamais tremblé

 

La question était de savoir combien de temps Yannic Aeby et ses copains du HC Guin tiendraient avant que l’Aigle ne prenne son envol…

 

Le suspense n’aura en fait duré «que» 4’52, le temps que Benoît [sic] Heinimann n’ouvre le score. Le jeune Grenat est reparti de la Singine avec un puck, c’est une tradition lorsqu’on fait trembler les filets d’une ligue pour la première fois…

 

Pourtant, dans les bras de Morphée, ce n’est pas lui qui était porté en triomphe. C’est plutôt le gardien du Petit Poucet qui jubilait. Il avait été héroïque devant Nick Spaling, qu’il avait vu à la télé lors de la dernière finale de la Coupe Stanley. Il avait aussi dit non à Kevin Romy, une de ces vedettes qu’il voit régulièrement devant son petit écran. La patinoire était pleine à craquer, c’était la fête au village. Puis le réveil a sonné…

 

De ce match-là, de ces arrêts-là, de ces moments qu’il imaginait en étant gosse, Yannic Aeby, le portier des Fribourgeois, en a forcément rêvé. Mais à l’instar de Jannick Bertschy, auteur du seul but des pensionnaires de première ligue, il n’y a pas eu de sensation au Sense-See pour ces amateurs. Guin a été logiquement dégagé du premier tour de la Coupe de Suisse. Car même privé de ses mercenaires (Spaling, Slater, Santorelli, Fransson ont été ménagés), de Robert Mayer (aussi au repos) et de ses blessés, Ge/Servette était beaucoup trop fort. Aux Vernets, contrairement à Davos ou d’autres clubs de LNA, on ne sous-estime pas cette compétition qui peut rapporter gros.

 

Elle permet notamment aux joueurs en manque de confiance de retrouver leurs marques (avec ses deux buts, Traber a été élu meilleur de son équipe) et surtout aux jeunes pousses de se montrer et de s’illustrer. Neil Kyparissis, Guillaume Maillard et Yoan Massimino, qui forment la première ligne d’attaque des juniors élites, ont pu se mettre en avant sous les yeux de Chris McSorley. Le dernier nommé a même inscrit la deuxième réussite des Grenat. Comme dans son rêve. «Je n’étais même pas certain de jouer, jubile ce garçon de 19 ans, les yeux remplis d’étoiles. Du coup, j’ai fait le maximum pour montrer ma valeur pour revivre ce grand moment. D’évoluer avec Romy et toutes ces stars que j’ai vues à l’œuvre dans les gradins quand j’étais encore mini ou novice, c’est juste magique!» Yoan n’est pas prêt d’oublier son premier but avec l’élite. «Je ne sais pas comment il est entré mais c’était génial, s’exclame-t-il, même si cela aurait été encore plus beau à Genève, aux Vernets. Maintenant, cela va peut-être bientôt arriver, qui sait, lors du prochain tour de Coupe ou en championnat!» Le «gamin» ne doute de rien! Alors que Ge/Servette s’est offert, sans forcer, un joli galop d’entraînement avant son prochain match à Davos, Massimino, comme Thomas Heinimann, a rallié Genève avec la «banane» et surtout le puck de son premier but avec une équipe de LNA. «Je vais le mettre sur mon étagère avec tous les autres que j’ai récoltés en Mini, en Novices et en Juniors, c’est symbolique et quelque chose d’unique.» Pour lui et les jeunes Aiglons, hier c’était un Guin inespéré!