28 septembre 2017

Le portier de Ge/Servette, qui s’est blessé aux côtes avec un quad cet été, devrait être de retour ce jeudi contre les Zurich Lions

 

Quand il se lève le matin, il a encore plein de fourmis dans les mains. Mais une fois qu’il s’empare de ses gants, qu’il enfile sa tunique de gardien, plus rien. Elles devraient définitivement disparaître ce jeudi soir. Comme par enchantement. Robert Mayer, qui a reçu le feu vert du service médical, est prêt à se remettre en cage avec les Aigles contre les Lions de Zurich. «Il s’entraîne fort depuis quelques jours, il est à disposition», se réjouit son coach, Craig Woodcroft, qui ne prendra toutefois sa décision qu’au dernier moment.

 

Le portier grison des Vernets, lui, ne voit pas de raison de ne pas se placer à nouveau devant le filet. «Cela fait depuis ce dernier match à Zoug que j’attends ce moment-là…» Depuis le 11 mars, plus de six mois déjà. Entre-temps, il y a eu cet accident de quad en Amérique du Nord, le 21 juillet; il s’était alors perforé les poumons et fracturé les côtes. Que s’est-il vraiment passé ce jour-là? «C’est quelque chose de privé que je préfère garder pour moi, s’excuse le goalie. Le chapitre est refermé, aujourd’hui je suis remis et content de ne parler que de hockey!» Avait-il le droit de prendre de tels risques pendant ses vacances? On n’en saura pas plus.

 

Peu importe, le No 29 est de retour au jeu plus tôt que prévu, avec toutes ses sensations et ses automatismes. «Je n’éprouve plus du tout de douleurs, assure-t-il. Ma seule interrogation, c’est le rythme de la compétition, mais je pense avoir suffisamment d’expérience pour gérer ça et me jeter dans le bain assez rapidement.»

 

Comment avez-vous vécu ce début de saison poussif des Aigles?

 

Il est certain que le classement n’est pas celui que tout le monde espérait. Mais il y a peu de saisons où Genève avait pris un départ tonitruant, non? Il n’y a donc pas de raison de paniquer, la saison est longue. Nous avons surtout un nouveau système de jeu, c’est un gros changement qu’il faut bien assimiler. Mais une fois que tout sera en place, cela ira tout seul.

 

Vous avez un style très offensif, ce système semble parfait pour vous, non?

 

Cette nouvelle manière de fonctionner me plaît beaucoup, c’est vrai. Il y a de très bonnes choses dans la zone défensive avec des sorties de zone très propres. Mais mon but n’est pas de jouer le troisième défenseur. Je ne me dis jamais avant un match que je vais sortir trois à quatre fois de ma cage par tiers. Maintenant, si j’ai l’opportunité de soutenir les arrières par une relance, je vais le faire avec plaisir, mais ma priorité reste d’arrêter des pucks!

 

Christophe Bays et Gauthier Descloux ont-ils, selon vous, bien assuré l’intérim?

 

Que ce soit Bobby avant qu’il ne connaisse ses problèmes d’adducteurs ou Gauthier, ils ont tous les deux été incroyables, réalisant un super boulot. Quand j’avais l’âge de Descloux, j’avais aussi de la peine à enchaîner deux matches, mentalement ou physiquement. Il a pu prendre de l’expérience qui doit l’aider à progresser et à devenir un très grand gardien.

 

Et qu’avez-vous pensé de Barry Brust, le portier de Fribourg-Gottéron?

 

Ce n’était pas une surprise pour moi. Je l’avais affronté quand j’évoluais en Amérique du Nord, en AHL. Son style n’est pas très académique mais comme je l’ai dit, le but est d’arrêter des pucks et il le fait très bien. Ce n’est pas de la chance, pas pendant sept matches de suite! Intelligent, il est doté d’une bonne vision de jeu qui fait qu’il anticipe bien les tirs.

 

Il a surtout insufflé de la confiance aux Fribourgeois. Même si Bays et Descloux ont bien tenu la baraque, c’est ce qu’on attend d’un portier comme vous…

 

Il est vrai que je dois apporter cette confiance et de la sécurité à l’équipe avec de la constance dans mes performances. Que les gars sachent que s’ils commettent une erreur, moi je serai là derrière. C’est mon boulot de faire le mur pour qu’ils puissent aller de l’avant.

 

Les Lions de Zurich, votre adversaire du jour, ont aussi connu un départ difficile…

 

Autant dire que c’est un gros match important à gagner à la maison. A nous de prendre les Zurichois à la gorge rapidement. Ils s’y attendent alors venons deux fois plus fort!

 

Rien que d’en parler, Robert Mayer a déjà plein de fourmis dans les mains!

 

Power-play

 

L’affiche Ge/Servette reçoit les Zurich Lions ce jeudi soir à 19 h 45.

 

L’effectif Bays, Douay, Rubin, Massimino, Chuard et Leonelli sont blessés. Impose a recommencé à s’entraîner. Rod est de retour de San Jose. Le coach décidera ce jeudi matin si Mayer joue et quels seront les surnuméraires entre Vukovic, Weisskopf, Maillard et Holdener. Antonietti a été prêté à Ajoie.

 

La phrase de Craig Woodcroft «Je n’ai pas plus de pression qu’un autre match qui vaut également trois points. J’espère que les joueurs seront récompensés du travail qu’ils ont accompli jusque-là. Si on applique notre système durant soixante minutes ou plus, il n’y a pas de raison qu’on n’arrive pas à bousculer cette belle équipe des Zurich Lions. On ne doit pas paniquer! A nous de mettre l’étincelle à la finition.»