22 octobre 2018

Ge/Servette profite de la Coupe pour fêter une victoire hors des Vernets. Son portier devrait du coup gagner en confiance

 

Il y a quelque temps, il aurait maugréé, trouvant certainement saumâtre que son boss lui demande de relayer Gauthier Descloux devant le filet, un dimanche après-midi, pour une rencontre de Coupe de Suisse contre une équipe de deuxième division. Peut-être bien que Robert Mayer serait rentré sur la glace à contrecœur, en prenant ce «cadeau» comme une corvée alors qu’il a longtemps été un titulaire indiscutable. Mais après un début de saison plutôt compliqué, où il a surtout été envoyé au charbon à Bienne (deux fois), à Ambri et à Zoug, délaissé par ses coéquipiers, le No 29 des Grenat n’a cette fois pas rechigné, au contraire.

 

Le goalie, qui avait été sorti du jeu depuis dix jours, s’est remis en cage avec plaisir, conscient qu’il avait besoin de retrouver ses sensations et sa confiance sur une patinoire où il restait sur de mauvais souvenirs. N’avait-il pas notamment encaissé cinq buts lors de son dernier match à la Bossard Arena?

 

Cette partie face à Zoug Academy est donc tombée à point nommé. Pour lui et pour une formation genevoise qui ne s’était plus imposée sur la route depuis le premier tour de la Coupe de Suisse, à Viège, soit une éternité, c’est un soulagement. Il aura suffi de trente-neuf secondes à Jonathan Mercier pour allumer la petite lumière rouge et permettre aux visiteurs de prendre rapidement les devants. La suite fut une petite «promenade» de santé bienvenue.

 

«Du bien à tout le monde»

 

«Gagner 6 à 1 ici, à la Bossard Arena, cela fait vraiment du bien à tout le monde», se marre Robert Mayer, qui n’avait plus connu ce sentiment depuis le 30 novembre 2014, date du dernier succès des Genevois dans ce lieu de «perdition». Il n’a d’ailleurs pas été loin de s’offrir un blanchissage. Le bagarreur Victor Oejdemark en a décidé autrement, sauvant l’honneur du «petit» à 4’ 15” du terme de la partie.

 

«Mais pour nous, le plus important aujourd’hui était surtout de gagner ailleurs qu’aux Vernets, reprend Mayer. Alors oui, en face, ce n’était qu’une équipe de Swiss League, mais il était mentalement capital, deux jours après notre gros match face à Davos, de trouver rapidement la solution, ce qu’on a su faire avec une bonne mentalité et une énergie positive. C’est rassurant pour la suite.»

 

Alors que Gauthier Descloux a réussi un début de saison extraordinaire, en particulier à domicile où il a brillé de mille feux, Robert Mayer estime qu’il a suffisamment d’expérience pour vivre une telle situation. «Même si j’ai connu des matches difficiles à Bienne ou à Zoug, je me sens toujours bien dans mon jeu et je sais ce dont je suis capable, sourit celui qui a porté le tricot du Canadien de Montréal. La saison est encore longue.»

 

Et maintenant Rapperswil

 

Elle se poursuivra ce mardi à Rapperswil face à la lanterne rouge de National League, une équipe de Rapperswil qui n’a remporté qu’un match cette saison, face au Lausanne HC. «Même si les Lakers sont supérieurs à Zoug Academy, je pense que notre victoire ici, ce dimanche, va nous servir de déclic», renchérit un Mayer requinqué, prêt à se remettre en cage.