24 octobre 2018

Pour le bonheur de l’ex-défenseur des Vernets, les Grenat, qui menaient 2 à 0 après dix minutes, ont laissé filer un 6e match sur la route

 

La nuit précédente, il a compté les moutons, tous ces matches perdus avec ses copains et forcément qu’il a mal dormi. Même s’il a tout fait pour que ce soit «un match normal comme les autres», qu’il ne devait «pas jouer différemment», la venue de Ge/Servette, le club de son cœur à Rapperswil, l’a rendu un peu plus nerveux que d’habitude. Frédéric Iglesias, l’ancien junior du club qu’on n’avait pas retenu aux Vernets en 2016, ne le cache pas: il avait les crocs pour s’offrir, devant toute une partie de sa famille, une «petite revanche».

 

«Vous savez, malgré nos mauvais résultats (10 défaites sur 11), on a disputé de bonnes rencontres jusque-là, nous expliquait le défenseur avant la partie. À part contre Berne et Lugano, on n’a jamais vraiment été à la rue. Même s’il nous reste encore une grosse étape à franchir, on progresse de match en match et l’ambiance est bonne.»

 

L’ancien No 56 des Aigles ne croyait pas si bien dire. Il a finalement été le seul Genevois à jubiler ce mardi soir devant un public qui a poussé ses protégés jusqu’au bout.

 

La machine s’enraye

 

Genève-Servette, qui a été malmené durant les premières minutes, avait pourtant pris rapidement les devants au tableau d’affichage, avec deux réussites de Almond (10e) et de Mercier (14e), alors que Robert Mayer avait fait ce qu’il fallait dans son but. Puis, tout à coup, la machine s’est enrayée. Comme s’il y avait un blocage hors de la maison, les visiteurs se sont arrêtés de jouer, commettant un nombre d’erreurs inadmissibles à ce niveau. «C’est une bonne leçon pour l’équipe», s’est exclamé un Chris McSorley qui n’en dira pas plus, si ce n’est qu’il en attend davantage de ses leaders sur la glace. «On ne pouvait pas se permettre de perdre un match pareil», soupirait Kevin Romy alors que Frédéric Iglesias savourait toujours une douce revanche…