14 décembre 2017

À 29 ans, le Genevois de Zoug est devenu papa. Il parle de sa petite Aria et de sa situation au sein de son nouveau club

 

L’infini bonheur s’est invité comme une fleur le 19 septembre. Dans la famille Kast, Olivia et Timothy ont accueilli la petite Aria. Une sorte d’hymne à la joie. À 29 ans, après avoir quitté cette saison Genève-Servette pour Zoug, Timothy n’est plus à un bouleversement près. Mais être hockeyeur professionnel et papa désormais, c’est trouver le bon équilibre entre deux activités chronophages.

 

«C’est sûr, souligne d’ailleurs Tim Kast, l’arrivée d’un enfant, ça change le sens des priorités.» Cette nouvelle vie, qui se conjugue avec sa place à trouver dans son nouveau club, est forcément un défi de plus. C’est de tout cela que le Genevois a parlé avant ce Ge/Servette - Zoug de ce jeudi, qui le ramènera dans ces Vernets qu’il connaît si bien.

 

Tim, comment se passe le quotidien depuis l’arrivée de la petite Aria?

 

Eh bien, ce n’est pas simple tous les jours. Mais dès qu’elle nous sourit, elle nous fait oublier tous les petits tracas du quotidien.

 

Et la nuit, quand l’enfant pleure, il faut se lever?

 

Je pars du principe que je n’ai pas fait un enfant pour que ce soit ma femme qui s’en occupe seule. Donc pas de chambre séparée qui me permettrait de me reposer. Ma fille est plus importante que tout le reste; quand elle pleure, bien sûr que je me lève et que je m’en occupe.

 

Et cela a-t-il des répercussions en termes de fatigue, quand vous enfilez le maillot de hockey?

 

Oui, je suis un peu plus fatigué, c’est sûr. C’est au début que c’était compliqué. Maintenant, Aria commence à faire des nuits «correctes». C’est plus facile.

 

Comment se passe votre acclimatation à Zoug, sur la glace?

 

La saison a très bien commencé. Mais ensuite, il y a eu un passage compliqué pour l’équipe, qui a coïncidé avec la naissance de ma fille d’ailleurs. Et en fait, j’ai un peu perdu la confiance de l’entraîneur. Peut-être n’étais-je pas totalement au top pour le hockey à ce moment, dans ces circonstances. Aujourd’hui, cela va mieux et j’espère être bientôt à nouveau en odeur de sainteté.

 

En avez-vous parlé avec le coach, Harold Kreis?

 

Non, pas vraiment. Je ne suis pas un grand parleur… Je m’exprime sur la glace et il prend ses décisions. C’est le business du hockey: si tu es performant, tu es vite en haut. Et si tu ne l’es pas, cela va vite aussi dans l’autre sens.

 

Et ça, c’est difficile à vivre pour vous, loin de Genève désormais?

 

Non, cela fait partie du job. En tant que hockeyeurs professionnels, nous sommes des privilégiés. Nous avons la chance de vivre de notre passion. Qui plus est, ce n’est pas la première fois que je me retrouve en pareille situation. C’est à moi de travailler dur pour que les circonstances changent.

 

Pas de regret d’avoir quitté Genève pour Zoug?

 

Non. Partir était une bonne décision, réfléchie. Après, tu ne peux pas toujours tout contrôler ou savoir comment les choses vont évoluer. Mais je ne perds pas espoir.

 

Ce jeudi soir, c’est le match contre les Aigles, les Vernets, votre ville, vos anciens coéquipiers…

 

Oui et ce sera à chaque fois un peu particulier pour moi. J’ai toujours du plaisir à évoluer aux Vernets, cette patinoire est chargée de souvenirs et je m’y sens bien. Jouer contre Genève ne me chamboule pas plus que cela, je donnerai le meilleur de moi-même.

 

Étonné de voir les Aigles menacés par la barre?

 

Oui, tout de même, étant donné le contingent. Mais je sais bien que les vérités de novembre ou décembre sont rarement celles des play-off. Alors je me méfie de tout. De ce Genève-Servette qui semble en regain de forme comme des autres équipes.

 

À Zoug, l’objectif c’est…

 

… de terminer dans le top 4. Pour avoir l’avantage de la glace lors du premier tour des play-off. Et après, on verra.

 

 

Power-play

 

L’affiche Ge/Servette - Zoug, patinoire des Vernets, coup d’envoi ce jeudi à 19 h 45.

 

Les absents Ge/Servette jouera sans Antonietti, Bays, Mayer, Rod, Hasani, Massimino, Gerbe ni Almond, qui sont blessés ou supposés tels (Gerbe). Fransson et Tömmernes sont avec la Suède. Craig Woodcroft endossera le rôle d’assistant du Canada.

 

Arrivée Dominic Forget (La Chaux-de-Fonds) jouera avec les Aigles ce jeudi contre Zoug et samedi à Lausanne.

 

Retour définitif Gauthier Descloux est de retour aux Vernets jusqu’au terme de la saison. Le règlement de la Ligue nationale interdit à un joueur de faire plus de deux allers-retours entre deux clubs. Il avait déjà effectué une pige en début de saison, lorsque Robert Mayer était blessé, avant de retourner à Ambri.

 

Mayer maudit Après son accident de quad cet été, Robert Mayer s’est blessé vendredi dernier à Berne. Selon une info de la RTS, il a été opéré mercredi matin. Le club est incapable de confirmer ou d’infirmer ce secret-défense.