Entretien avec Henrik Tömmernes, le Suédois que tout le monde courtisait. Avant un match à Langnau important pour les Aigles

 

Il y a quelques semaines, il avait sans doute un peu la tête qui tournait. Henrik Tömmernes est a fortiori un solide gaillard, taillé dans le bois suédois, mais quand les bouleversements se précisent, vaciller un peu n’est pas se montrer faible. Le défenseur se cherchait alors un club, mais aussi un environnement pour sa famille: sa femme et son enfant à venir, l’heureux événement devant combler Mme et M. Tömmernes le mois prochain.

 

Au moins, GE Servette est constant dans son inconstance en ce début de championnat: il se montre solide et convaincant à domicile, mais quelconque et timoré à l’extérieur. Les montagnes russes se transformeront-elles en tendance durable ou ne s’agit-il que d’un instantané dont on ne reparlera plus d’ici une poignée de jours?

 

Face à un champion qui possédait les meilleures cartes, Genève-Servette a su marquer au bon moment et résister à l’attaque des Ours

 

On n’aime pas ces histoires où le plus petit, le héros, celui qui vous a fait pleurer, meurt toujours à la fin. Où c’est forcément le plus grand, le plus beau, le plus fort, qui lève constamment les bras juste avant d’envoyer le générique. Comme l’équipe d’Allemagne à la Coupe du monde de foot. Ou lorsqu’il s’agit de hockey en suisse, c’est Berne qui récolte les lauriers.

 

Les Aigles ont été transparents. Ils avaient pourtant bien préparé leur voyage

 

Puisqu’il paraît qu’il faut éviter les comparaisons douteuses, on n’écrira pas qu’un ouragan a balayé les Grisons, fauchant au passage un escadron d’oiseaux de proie déboussolés. Laissons donc Irma où elle est. A Davos, il aura suffi de quelques bourrasques pour que le dispositif de Ge/Servette s’écroule et que la défense des Aigles soit mise dans le vent.