Au fond d’eux-mêmes, ils l’espéraient secrètement, cet exploit. Après être passés si proche il y a douze mois face à Ambri, où ils avaient été éliminés aux tirs au but, ils voulaient leur revanche sur le destin. Mais la baraka qui accompagne souvent le plus grand n’a fait aucun sentiment. C’est à nouveau dans ce cruel exercice que La Chaux-de-Fonds est sortie de la Coupe…

 

Après cinq défaites d’affilée, les Aigles attendent Ambri   ce soir. Bien que sous la barre, ils sont tous sereins

 

Il y a peut-être une part de résignation qui flotte un peu dans l’air, dans ce bureau des Vernets, l’antre de Chris McSorley. Il y en avait déjà mardi soir à Langnau, après la cinquième défaite d’affilée qui a plongé les Aigles sous la barre. Les circonstances, les blessés, les absents, le cas Nathan Gerbe (lire ci-contre): tout joue contre ce Genève-Servette exsangue. Et dans l’adversité, c’est un curieux refrain que tous reprennent en chœur.

Le défenseur ne veut pas entendre parler des blessés ou de la fatigue pour expliquer la mauvaise passe des Aigles

 

Il n’est pas du genre à se défiler, Romain Loeffel. Dimanche, en fin d’après-midi, les Aigles n’étaient pas très nombreux à vouloir s’exprimer après un week-end délicat. A la frustration de la veille aux Vernets a succédé une forme de résignation le lendemain au Hallenstadion. Contre Zurich, le temps d’une double confrontation programmée à l’envers du bon sens par les pontes de la Ligue nationale, Ge/Servette a finalement soufflé le chaud et le froid.