Les Aigles ont craqué nerveusement en répondant aux provocations et se sont pris une gifle magistrale

 

Bienvenue chez les grands. La fessée a ceci de pratique qu’elle est douloureuse mais qu’elle ne dure pas longtemps. 5-0, paf dans les dents. Ge/Servette a pris le Lugano express dans la figure. Il faudra mettre son orgueil de côté pour se remettre très vite sur les bons rails. «Si on ne hausse pas le niveau de notre jeu, la série sera courte», avait prévenu Chris McSorley. Il avait raison…

 

S’il estime n’être «qu’une pièce du puzzle», le portier des Aigles est prêt   à défier l’armada offensive de Lugano dès ce soir à Genève

 

Les yeux bleus, le regard pénétrant, il est prêt à fondre sur sa proie avec ses mitaines. Depuis le début de la saison et encore plus lors de ces play-off, Robert Mayer plane devant sa cage, les ailes déployées, comme un vrai rapace qu’il est devenu depuis qu’il se trouve dans la peau d’un Aigle.

 

Ge/Servette a éliminé un faible Gottéron. L’os qui l’attend dès jeudi sera plus coriace. Coaches et joueurs en sont conscients

 

Tiens, tiens, comme on se retrouve… «Mais, co-mm-ent vastuuuuu?» C’est avec un phrasé mé- lodieux et saccadé que la Panthère luganaise a fait part de son plaisir de retrouver l’Aigle genevois. Expansive et joueuse comme jamais, la bête noire ne nourrit aucun complexe face à sa bête noire. Elle a beau rester sur deux revers, à hauteur des quarts de finale, le contexte a changé. Et cette demie, pourrait bien être «ex-cep-tionnelle...».

 

Les Aigles seraient bien inspirés de conclure aux Vernets. Pour éviter de relancer leurs rivaux, requinqués par leur succès de jeudi 

 

Il aurait presque été dommage que tout s’arrête si vite. Cinquante matches de saison régulière pour seulement quatre rencontres de play-off. Ce scénario catastrophe, Fribourg n’en a pas voulu. Sortir, peut-être. Mais sortir la tête haute. Perdre, oui. Mais perdre en ayant au moins tenté quelque chose. 

 

Suspendu un match suite à sa charge sur Glauser, l’attaquant des Aigles ne jouera pas l’acte IV, qui pourrait s’avérer décisif

 

«Même si nous menons trois à zéro dans la série, nous savons que rien n’est fini. Reste qu’à l’heure où je vous parle, tout va bien…» Le moral au beau fixe, Noah Rod était loin de se douter, hier matin, que quelques minutes après nous avoir adressé la parole, il allait prendre connaissance de la sentence infligée par la Ligue.