Alors que le club célèbre ses héros ce soir aux Vernets, la Julie s’est aussi prêtée au jeu de la distribution des prix

 

Septante-huit matches. Autant de grandes et petites histoires écrites par les hockeyeurs de Ge/Servette. Une belle épopée en Ligue des champions, un joli parcours en Coupe de Suisse, un deuxième sacre consécutif à la Coupe Spengler, une saison régulière aussi longue qu’irrégulière et, pour terminer, le feu d’artifice des play-off.

 

L’échec face aux Zurich Lions à peine digéré, Chris McSorley affiche déjà de grandes ambitions pour 2015-2016

 

Dans le vestiaire des Servettiens, il y a encore ces odeurs de hockeyeurs qui rappellent que samedi soir, les guerriers des Vernets sont allés au bout de l’effort avant de tirer leur révérence sur un gros coup de chapeau. C’est dans le bureau du chef, là où transpire surtout son téléphone portable, qu’on a mis Chris McSorley sur le gril.

 

Les Aigles ont tout donné face au champion. Ils quittent la scène avec des regrets mais aussi des gages pour l’avenir

 

C’est un bruit sec et métallique. Un palet qui s’écrase sur le poteau suscite instantanément son lot de frustration. Comme le signe que malgré toutes les bonnes volontés du monde, ce ne serait pas leur soirée. Ge/Servette est tombé les larmes à la main. Il quitte le championnat la tête haute et peut faire ses bagages. Il emmènera avec lui des valises de regrets, quelques sacs de déception mais aussi un coffre dans lequel se cachent quelques pépites.

Les Genevois assurent qu’ils possèdent encore du carburant et un cœur de vainqueur pour gagner encore une fois aux Vernets

 

On n’irait pas jusqu’à dire que ça sent les vacances. Ce serait plutôt le calme avant la tempête. Dans les travées des Vernets, au lendemain de la défaite concédée à Zurich, l’ambiance est décontractée. Rien à voir avec les tristes mines entrevues la veille au Hallenstadion où la porte du vestiaire genevois était restée fermée une petite dizaine de minutes.

 

Même diminués par un virus, les Aigles continuent de rendre banal l’exceptionnel en s’imposant à Zurich. La suite, c’est demain aux Vernets

 

«Quand tout semble aller contre toi, souviens-toi que l’avion décolle contre le vent, pas avec!» Le constructeur Henry Ford aurait aussi pu être entraîneur de Ge/Servette, il aurait été fier de ces joueurs-là, tous convaincus que l’espérance mène plus loin que la crainte.