Lausanne attend Ge/Servette ce mardi soir. Il y a des comptes à régler sur la glace et l’ombre de Quennec en dehors…

 

Ce sont deux clubs au cœur d’une vilaine tourmente. N’était que le sportif, cela suffirait déjà, avec l’affreux affront, ce 5-1 qui a torpillé Genève-Servette avant la pause internationale. Il y aura ce mardi soir, à Malley, suffisamment de comptes à régler sur la glace, avec des Aigles revanchards et un Lausanne HC prêt à en découdre. Mais il y a plus. Bien plus en coulisses depuis quelques jours. Comme une ombre qui plane.

 

C’est le temps de la petite piqûre antigrippe. Elle est conseillée et offerte par le club. Mais tous ne suivent pas le mouvement

 

Après tout, ce n’est qu’une piqûre de rien du tout. Pour des hockeyeurs qui ont l’habitude des vilains coups de crosses, la petite seringue et cette minuscule aiguille ne représentent pas grand-chose au regard des avantages escomptés: une protection contre quatre souches ciblées du virus, autrement dit, un hiver sans grippe. Une promesse attrayante.

 

Les Grenat sillonnent la Suisse dans leur deuxième maison. C’est tout un monde qui se déplace, comme ce soir à Bienne

 

Les chiffres sont vertigineux. Chris McSorley s’est prêté au jeu, il a donc calculé le temps passé et les kilomètres parcourus dans un bus, depuis le début de sa carrière de joueur en 1983 jusqu’à aujourd’hui. Ce temps passé, donc, pour aller disputer une rencontre et ensuite revenir au bercail. Verdict total: 550 000 km avalés, près de 6000 heures sur l’asphalte.

 

Quatorze tours du monde…

 

A Malley, ce soir, il faudra compter sur le Suédois. Et aussi sur les autres leaders grenat pour bousculer le LHC

 

Autorité sur la glace, force tranquille en dehors. Johan Fransson est un joueur précieux, où qu’il se trouve. A 30 ans, il est désormais facile à reconnaître: il est le top scorer de Genève-Servette, un défenseur offensif qui fait parler la poudre. Un honneur qu’il vit calmement, sans se prendre la tête. C’est pour tout cela qu’il est très apprécié dans le vestiaire grenat. Pour cela aussi qu’il s’est parfaitement intégré.

 

C’est presque une fatalité pour qui fait du hockey: les dents se cassent. Mais il y a aussi la prévention et la réparation. En plusieurs étapes

 

«Un sourire pour la photo, s.v.p.?»

 

Le hockeyeur est un homme courtois, alors il propose son plus beau sourire et dévoile une dentition souvent aléatoire. Il a bien sûr, le plus souvent, des prothèses provisoires, mais ces dents qui manquent sont le lot de tous, de beaucoup en tout cas.

 

Lausanne fait encore le désespoir des Aigles. Et le malheur de deux attaquants grenat, blessés

 

Un abîme. Entre les espoirs d’avant-match et les désillusions qui accompagnaient la sirène de fin, un abîme pour les Genevois. Ce n’est pas tout de vouloir prendre la mesure de sa bête noire, Lausanne. Ce n’est rien de ravaler son orgueil une fois la rencontre perdue. Mais quand on perd plus qu’un match, quand au tourment de la défaite s’ajoute la douleur personnelle de deux joueurs clés qui sont blessés, comment faire…?

 

Le Canadien est prêt pour une nouvelle saison, qu’il entamera vendredi aux Vernets face à Ambri-Piotta

 

C’est un parfum curieux et connu que l’on respire dans les entrailles des Vernets. On y devine un soupçon d’adrénaline, un brin d’appréhension et comme toujours, à quelques jours du coup d’envoi de la saison, une bonne dose d’impatience. Nouvelle saison, nouveau défi, la Ligue des champions est déjà reléguée aux oubliettes, mais les ambitions gonflent toujours le cœur du vestiaire grenat.