Les Grenat affrontent le LHC ce soir avant d’enchaîner avec trois matches dans la semaine. Mais comment font-ils pour être au top?

 

Les hockeyeurs sont des surhommes ou cela y ressemble. A peine avaient-ils digéré, vendredi soir à Malley, leur grosse déception face à Lausanne et les quolibets qui ont suivi le derby que les joueurs de Ge/Servette se sont d’emblée remis à table le lendemain, comme si de rien n’était ou presque. Et de retrouver un appétit de lion et, comme par enchantement, de s’imposer face au champion en prolongation.

 

Les Grenat sont pratiquement qualifiés pour les 8es de finale de la Ligue des champions en s’imposant en Autriche

 

Non, Ge/Servette ne s’est pas fait surprendre. Hier soir à Villach, les Aigles disputaient leur cinquième rencontre de Ligue des champions. Ils ne sont pas passés à côté, l’emportant 5-0 et s’assurant pratiquement une place en 8es de finale de la compétition.

 

Héroïque en fin de partie, le gardien servettien a largement contribué au succès des Aigles face à Gottéron

 

Il le sait, Christophe Bays, parce qu’il est intelligent, qu’il n’est pas encore l’égal de Tobias Stephan. Or, le talentueux portier vaudois des Grenat, qui ne cesse de prendre de la place dans la cage des Aigles, a la tête et les épaules pour réussir, lui aussi, une belle carrière.

 

L’ancien défenseur de Gottéron se réjouit de retourner à la BCF Arena avec des Aigles qui lui donnent des ailes en ce début de saison

 

Il est bientôt prêt à mettre la main sur le cœur et fredonner le «Cè qu’é lainô», en chœur avec Daniel Vukovic et les supporters de Ge/Servette. «Mais j’ai encore de la difficulté à comprendre les paroles», s’excuse Romain Loeffel, touché d’entendre à chaque rencontre les fans entonner l’hymne du peuple, celui de son club.

 

Les Grenat, qui menaient 4 à 1 après 24 minutes, se sont fait peur face à Bienne avant de préserver l’essentiel aux tirs au but

 

Trois à zéro après 14’ 15”, puis 4 à 1 après 23’ 44”: Bienne semblait mûr pour la camisole et une grosse fessée. Mais comme samedi face à Lugano, les Genevois, qui avaient tout pour s’offrir un succès sans histoire devant leur public, n’ont pas été suffisamment solides, incapables qu’ils ont été de tuer le match, d’enfoncer le clou quand il le fallait. Qui a dit syndrome du deuxième tiers?

 

Taylor et Tom Pyatt brillent avec Ge/Servette. Rencontre avec les deux frères avant la visite de Bienne, ce soir à 19 h 45

 

Ils valent plus de 1000 matches dans la plus grande ligue du monde à eux deux, mais il n’y a rien chez eux d’un éclat trompeur et tapageur. Alors que Taylor (928 parties en NHL) et Tom Pyatt (271) scintillent sur la glace à chacune de leurs sorties, les deux frères canadiens (33 et 27 ans) ont débarqué aux Vernets avec beaucoup d’humilité. Le premier nommé, le plus grand et le plus âgé, a côtoyé Crosby à Pittsburgh.