A Bienne, Ge/Servette menait 3 à 0 avant de laisser filer bêtement la victoire. Accusés, relevez-vous!

 

Le nez flirtant avec son assiette de pâtes, il relève avec peine la tête, la mine aussi déconfite que son plat, aussi fade que sa soirée. Très déçu par le début de l’année de ses protégés, Chris McSorley a le regard hagard et vague du capitaine abandonné alors que son bateau est en train de couler. La scène s’est déroulée samedi soir à Bienne.

 

Face à Helsinki, deuxième de KHL, les Genevois se sont qualifiés pour les demi-finales. Ils joueront demain

 

Et si Genève-Servette, qui y tient dur comme fier, conservait son trophée? La Coupe Spengler est décidément magique pour les Genevois, invaincus dans cette compétition depuis 2010 (deux défaites contre Saint-Pétersbourg), soit lors de leur première participation où ils avaient été éliminés en demi-finale par les Russes de Yashin.

 

Le manager et coach de Ge/Servette se confie sous le sapin. Il parle de lui, de son club et de la Spengler

 

Et si son souhait se réalisait une deuxième fois? «Mon plus beau cadeau serait de piquer à nouveau la Coupe à mon ami Arno Del Curto!» C’est ce qu’a demandé Chris McSorley, le 25 décembre, à Santa Claus. Très généreux, le Père Noël des Grisons a, lui, déjà exaucé une partie de son vœu, hier après-midi, lors du match d’ouverture de la Coupe Spengler. La suite? Demain!

 

A Zurich, face à des Lions plus forts, les Genevois ont fait preuve de beaucoup d’abnégation. Reste à confirmer ce soir face à Bienne

 

Et à la fin, disons-le d’emblée, c’est le meilleur qui a gagné. Mais avant que le public des ZSC ne se lève comme un seul homme, qu’il savoure ce nouveau succès mérité, il s’en est fallu d’un rien, d’un puck, d’une canne, d’un patin, tout simplement d’un penalty, pour que cette rencontre de qualité ne tourne de l'autre côté.

 

Les Genevois ont enfin trouvé le moyen de battre Huet et ce Lausanne HC pour décoller. A confirmer ce soir à Lugano

 

Après un premier tiers crispé, crispant, on se demandait bien comment les Genevois allaient bien pouvoir s’en sortir? «Ça sent mauvais, rien de bon pour la suite, je crains le pire», pestait ce vieil habitué, conscient que l’antre de l’Aigle ne fait plus vraiment peur à personne.